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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 14:42
Typologie des effondrements

La connaissance des divers types de dommages permet d’évaluer les dangers pour les sauveteurs et les chances de survie des victimes. Il s’agit d’une approche classique du sauvetage-déblaiement qui facilite également l’accès à certains lieux et indique où nous pouvons travailler avec les chiens de recherche et de sauvetage ainsi que les endroits auxquels il ne faut pas donner priorité. N’oublions jamais que plusieurs victimes peuvent être ensevelies sous les décombres dans une même zone. Voilà pourquoi le chien doit l’explorer à nouveau après le premier sauvetage !


  Effondrement en dent cassée

Bâtiment détruit pour  tout ou partie dans une rangée d’immeubles, par une explosion par exemple. Soyez attentif aux poutres sortant des murs latéraux, etc. Il est possible que d’autres victimes soient ensevelies dans le cône de débris.

Chiens de recherche: Étant donné le danger d’effondrement des décombres, qui pourraient étouffer les victimes, ne marchez jamais sur la zone. Comme ils sont plus légers, les chiens sont mieux adaptés à ce travail. Pour poursuivre le travail avec les chiens de recherche et de sauvetage, voir plus loin ( cône de débris ).

Sauvetage : Habituellement par la surface ou les côtés. S’il y a de grandes dalles de béton sur le cône de débris, vous pouvez toujours casser les murs des maisons adjacentes.

 

 

  Cratère de débris

Un immeuble dont la partie inférieure a été détruite et la partie supérieure partiellement emportée, ce qui forme un cratère. Le risque d’effondrement des décombres est très élevé. Des victimes peuvent être ensevelies dans le cône de débris au pied du bâtiment.

Chiens de recherche: Étant donné le risque réel d’étouffement des victimes par les décombres supplémentaires qui s’écrouleraient, ne marchez jamais sur la zone. Les chiens sont mieux adaptés. Pour continuer le travail, voir : Cône de débris.

Sauvetage : Voir plus loin ( Effondrement en dent cassée).

 

Maison de poupée

Suite à une explosion (de gaz ou non), les murs ont été emportés. Il n’y a plus de murs porteurs et le bâtiment est donc très instable ; le danger d’effondrement est très élevé.

Chiens de recherche: Chaque pièce du bâtiment peut être décrite comme un nid d’hirondelle (voir plus loin). Au pied de la maison de poupée, il y a des débris de périphérie qui doivent être explorés à fond par les chiens.

Sauvetage : Comme pour le nid d’hirondelle et/ou les débris de périphérie.

 


  Nid d’hirondelle

Une pièce partiellement détruite à l’étage, que l’on ne peut plus atteindre par un escalier. Étant donné les dommages aux murs porteurs ou aux plafonds, ces pièces sont souvent très instables.

Chiens de recherche: Vu le risque d’effondrement élevé, vous devez évaluer le bien-fondé de l’utilisation d’échelles posées sur le mur extérieur. Il peut y avoir des survivants dans des nids d’hirondelle. Les chiens de recherche et de sauvetage ne peuvent pas les atteindre par eux-mêmes. Parfois, on peut les y déposer grâce à un harnais de transport aérien. Il faut d’abord évaluer soigneusement si le travail est sûr.

Sauvetage : Le sauvetage des victimes prises dans un nid d’hirondelle est très difficile et est en général effectué par des spécialistes. Le travail peut être facilité par une grue ou un camion à nacelle.

 

   Glissement

Il apparaît lorsque les murs porteurs d’un étage supérieur sont détruits ; le plafond ou le sol s’effondre alors en oblique. Le glissement peut pendre librement ou prendre la forme d’un tas de décombres ; il peut aussi être perpendiculaire ou en V. Les décombres et le mobilier glissent vers le bas à partir de l’étage supérieur.

Chiens de recherche: Dans cette accumulation de décombres, on peut découvrir des victimes qui, au moment de l’effondrement, étaient soit à l’étage supérieur, soit dans la pièce inférieure. Les chiens de recherche et de sauvetage peuvent explorer facilement la zone. Ensuite, demandez au chien d’explorer chaque arête et chaque craquelure du glissement pour détecter les odeurs de victimes qui se trouveraient sous les décombres.

Sauvetage : Il dépend de la situation. Lorsque le glissement a encore un point de contact, le bas pend ou repose quelque part librement. Les décombres qui sont tombés se trouvent à la base du glissement. Dans ce cas, le bas sera prudemment soulevé et étayé. Le glissement doit être sécurisé si la partie supérieure menace de tomber. Par la suite, les spécialistes du sauvetage-déblaiement pénètrent sous le glissement pour sauver les victimes.

Si le glissement n’a plus de point de contact, sa base se trouve parmi les décombres. Si possible, le sauvetage des victimes doit alors être effectué par les côtés. Si cela n’est pas possible, la base du glissement doit être sécurisée pour éviter toute chute supplémentaire. Plus tard, un passage de 60 x 60 centimètres peut être ouvert très prudemment dans la plaque de glissement. Il faut des moyens mécaniques et le soutien d’experts pour basculer le glissement et accéder aux endroits qu’il recouvrait.

 

   Couches

Elles apparaissent après l’effondrement d’un immeuble, lorsque plusieurs étages tombent et se superposent plus ou moins les uns sur les autres. Selon l’inclinaison des plaques, les espaces entre les couches peuvent être remplis ou non de décombres. Plus les tas sont inclinés, moins ils sont en général remplis de décombres.

Chiens de recherche: Chaque « tas » peut être considéré comme un glissement. Des victimes peuvent être coincées dans les espaces, qui constituent des zones de survie. Des survivants peuvent se trouver dans des espaces vides dans les parties inférieures des décombres. Les chiens doivent explorer intensivement les arêtes et les craquelures ; la partie supérieure a la priorité. Étant donné l’épaisseur et la densité des couches, il faut donner plus de temps au chien pour explorer tout le tas.

Sauvetage : Lorsqu’il n’y a pas de possibilité d’accès par les côtés, il faut considérer les couches comme des glissements. Quand les décombres situés entre les tas sont déblayés, chaque glissement doit être sécurisé pour éviter toute chute ou désolidarisation. Après avoir sécurisé les glissements extérieurs, et notamment ceux de la base, vous pouvez continuer à y pénétrer.

 

   Demi-pièces

Elles apparaissent sous les glissements et les tas lorsque les murs et le sol de la pièce inférieure sont toujours présents. Une « demi-pièce » peut également apparaitre lorsque les murs, les portes ou d’autres débris reposent les uns sur les autres.

Chiens de recherche: Sur le terrain, il a été démontré que de nombreuses victimes étaient fréquemment coincées dans ce type de décombre. Par ailleurs, les survivants ont une meilleure chance de survie dans une demi-pièce. C’est pourquoi les chiens doivent explorer à fond la périphérie extérieure de ces configurations. Il faut explorer tout particulièrement tous les bords cassés, fissures et autres ouvertures par lesquels un cône d’odeur peut émaner de la zone de survie. Il importe de prendre en compte les turbulences potentielles dans les décombres. À cause d’elles, l’odeur ne viendra pas nécessairement par la partie supérieure des demi-pièces.

Sauvetage : Les demi-pièces peuvent aussi servir à pénétrer plus avant dans les décombres. Les sauveteurs peuvent tenter d’entrer par les côtés ou l’arrière, par des fenêtres ou des ouvertures de porte. Si ce n’est pas possible, ils peuvent casser un des murs qui a glissé. Mieux vaut éviter de casser le mur porteur du glissement à cause du risque d’effondrement.

  Pièce disloquée

Il s’agit d’une pièce où une partie du sol s’est effondrée dans la pièce inférieure, alors que les murs sont toujours debout (généralement, les caves). La pièce est remplie de gravats entrecoupés d’ espaces vides de tailles diverses.

Chiens de recherche: Les chiens sont dans un tel cas les seuls capables de localiser des victimes avec une fiabilité suffisante. On peut trouver des survivants dans les espaces vides, bien que les victimes meurent souvent sous le poids des décombres. Évitez de marcher sur les gravats et laissez le chien faire son travail. Déplacer des décombres ou soulever de la poussière peut causer la mort des personnes ensevelies.

Sauvetage : Casser le mur de la pièce voisine de cette pièce disloquée est souvent la meilleure solution pour passer sous les décombres. Si la victime est bien située, le sauvetage par une ouverture dans ce mur est possible. Sinon, les décombres doivent être prudemment déblayés par la surface.

 

  Pièce comblée par de la boue

Ce cas de figure résulte de l’envahissement d’une pièce par un mélange d’eau, de ciment et de rochers (décombres). Les murs et le sol de la pièce ne sont pas endommagés. L’envahissement peut être causé par des canalisations endommagées, par l’eau projetée par les pompiers, mais aussi par un glissement de terrain, la destruction d’un barrage, le débordement d’un cours d’eau, etc. La boue devient souvent une masse solide.

Chiens de recherche: Vous ne devez pas compter sur des survivants ; les victimes se sont étouffées ou noyées. Seuls les chiens entraînés spécialement pour la recherche dans l’eau sont capables de localiser des victimes dans des pièces remplies de boue.

 

  Effondrement en mille-feuilles

Différents glissements chutent dans la pièce, dont les murs sont toujours debout. Dans la plupart des cas, ils s’empilent dans un coin, contre un mur.

Chiens de recherche: Les chiens peuvent localiser et marquer des personnes ensevelies sous les décombres, dans des espaces de survie lorsqu’ils existent (rares dans ce cas). Ils ont plus de chances de les trouver dans la partie supérieure des décombres, mais il faut tenir compte du fait que l’air peut être aspiré dans les décombres et que des odeurs émanent des côtés et du sous-sol de la pièce.

Sauvetage : Pour pénétrer dans les couches, il faut essayer de trouver un passage dans le mur transversal par rapport aux couches. Ne passez pas à travers des murs porteurs. En cas d’urgence, il faudra peut-être étayer les murs. On peut aussi envisager de passer par le haut.

 

  Pièce effritée

Une explosion ou de fortes vibrations laissent les murs d’une pièce debout, mais ils sont fortement affaiblis par des dommages occasionnés à des points de soutènement importants. Cette pièce peut être remplie de décombres, ou ceux-ci peuvent tomber du toit et des murs.

Chiens de recherche: Soyez très prudent en entrant dans ces pièces, car il y a un risque important d’effondrement, même si cela ne se voit pas de prime abord. Le risque existe aussi pour les chiens. La combustion d’amas de décombres dans une pièce peut également causer l’accumulation de gaz toxiques. Les pièces effritées étant moins remplies de décombres, on peut très bien les explorer sans y pénétrer, simplement en regardant et en appelant. Laissez le chien détecter une odeur humaine depuis la périphérie de la pièce effritée, par une ouverture de porte ou un trou dans un mur.

Sauvetage : Étant donné le danger d’effondrement, vous devrez être extrêmement prudent en pénétrant dans la pièce ; mieux vaut laisser cela à des spécialistes. Toute la pièce doit être parfaitement étayée avant de commencer le sauvetage. Si l’on ne peut pas passer par les voies habituelles (escaliers et portes) pour y entrer, on peut essayer une échelle ou une fenêtre.

  Pièce bloquée

Les caves ou d’autres pièces sont  souvent bloquées par des  décombres qui empêchent les victimes d’en sortir. Si la structure est relativement stable, les éventuelles victimes peuvent survivre longtemps, mais il y a pour elles un risque d’étouffement si la pièce est entourée d’une masse importante de décombres.

Chiens de recherche: On peut retrouver des survivants dans les caves. Les chiens peuvent facilement y localiser des victimes. Si des personnes ont disparu, il est recommandé de demander aux personnes qui habitent dans le même immeuble ou à leurs voisins si existent des lieux comme des caves, des entrées, des escaliers, etc.

Sauvetage : Si le déblaiement d’une pièce bloquée prend trop de temps, on peut tenter d’entrer par des pièces adjacentes. Il faut ventiler aussi rapidement que possible.

 

  Cône de débris

Il survient quand un bâtiment s’effondre complètement. La destruction est totale et il y a un mélange de matériaux de construction parmi les décombres. On peut toutefois trouver des caves intactes sous le cône de débris.

Chiens de recherche: Il peut y avoir des survivants sous le cône de débris. Vu le risque d’étouffement, il faut travailler rapidement et prudemment. Vous ne devez absolument pas marcher sur les décombres, car le danger d’effondrement est toujours présent et les victimes pourraient soit étouffer, soit être davantage encore prises au piège. Les chiens se révèlent très efficaces sur les cônes de débris. Laissez-les chercher en valorisant la méthode des 5 phases. Après le contrôle du marquage, utilisez les indications directionnelles par lesquelles le chien suit le cône d’odeur vers la victime et montre la voie à suivre pour la trouver. Les chiens doivent toujours commencer par la périphérie et aller vers le centre du décombre, afin que les chercheurs sachent où ils peuvent travailler en toute sécurité. Généralement, les chiens localisent les victimes par la surface. Toutefois, il faut tenir compte du fait que la direction du vent sur les décombres peut les empêcher de capter les effluves en surface. Dans ce cas, il est plus efficace d’explorer la périphérie et les côtés. Étant donné le travail que représente une entreprise de sauvetage dans ce cas, les victimes doivent être localisées très précisément.

Sauvetage : Les opérations de sauvetage dans un cône de débris sont souvent longues et laborieuses. Normalement, on peut effectuer le sauvetage depuis les côtés ou la surface, mais parfois, il est également possible de travailler par les caves adjacentes. Si l’on creuse un tunnel dans l’amas de décombres, les murs doivent être sécurisés de tous les côtés.

 

  Débris de périphérie de type A

Lorsque les décombres d’un bâtiment s’entassent directement contre un mur extérieur. Cet amas de décombres est rempli de matériaux de construction lourds. Souvent, les débris de périphérie (instable) contiennent des espaces vides et du mobilier.

Chiens de recherche: On peut trouver des victimes dans les débris de périphérie de type A. Avant d’utiliser du matériel de sauvetage lourd, il faut les explorer très prudemment. Dans un tel cas, le travail des chiens de recherche est particulièrement approprié et a déjà à de nombreuses reprises fait ses preuves.

Sauvetage : Le sauvetage des victimes peut être effectué comme pour les cônes de débris.

 

  Débris de périphérie de type B

Il s’agit là de décombres projetés à l’extérieur, au dessus de débris de périphérie de type A. Ils s’étendent souvent jusqu’au milieu de la rue adjacente. Habituellement, ces débris sont moins compacts que les débris de périphérie A. Outre les décombres, les débris de périphérie de type B contiennent également des arbres, des réverbères, des voitures et toutes sortes d’objets présents dans la rue au moment de la catastrophe.

Chiens de recherche: On peut trouver des victimes sous des débris de ce type : des passants dans la rue ou des personnes projetées hors de l’immeuble au moment du désastre. Généralement, elles sont tellement couvertes de poussière qu’elles sont difficiles à distinguer pour les sauveteurs. La recherche doit donc être effectuée avec beaucoup de prudence. En fait, cette zone doit être explorée en priorité afin de libérer le passage pour poursuivre les travaux de sauvetage.

Sauvetage : Le sauvetage des victimes peut se dérouler comme pour les cônes de débris. Aucune personne ni véhicule ne peut traverser une zone de débris de périphérie B tant qu’elle n’a pas été explorée.


 

 

Question à Ruud Haak :

Pour un conducteur cynotechnique, la connaissance de la typologie des effondrements est-elle importante ?

À la suite des attaques aériennes sur des quartiers résidentiels pendant la seconde guerre mondiale, on a découvert que les bâtiments subissaient des types de dommages caractéristiques. Cette découverte a permis à un ingénieur nommé Maack de développer en 1942 (à Hambourg) un système de 12 signes pour évaluer le type de dommage affectant un bâtiment. Après un tremblement de terre ou une explosion, on peut observer certains types de dommages. Ils ont été répartis en pièces et en débris. Trois zones de dommages caractéristiques (dent cassée, cratère et maison de poupée) ont ensuite été ajoutées aux douze signes de dommage. Pour les exercices, on peut utiliser des symboles illustrés sur des cartes pour obtenir un aperçu du dommage. Pendant les missions, le conducteur cynotechnique identifiera les différents types de dommages, ce qui lui permettra de choisir les meilleures options de recherche et de sauvetage.

 

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 17:12

C'est en Autriche, sous l'égide de l'IRO (International Rescue-dog Organisation), que s'est déroulée le 27 avril dernier la première journée entièrement consacrée au chien de sauvetage dans tous ses états.
Plus de 200 000 spectateurs, répartis sur 25 sites géographiques essaimés dans tout le pays ont pu profiter de démonstrations réalisées par tous les corps de sécurité civile, de l'armée, et de la police disposant de tels chiens. De la recherche en avalanche sur glacier, aux hélitreuillages d'équipes cynotechniques en passant par le travail de chiens de sauvetage en eau sur le Danube ou de chiens de recherche en décombres sur la célèbre Mozartplatz de Salzbourg, le public a ainsi pu découvrir en détail ces chiens qui sauvent.
Une petite remarque au passage: ils sont actuellement plus de 500 000 autrichiens à réaliser des dons à l'IRO afin de promouvoir le développement international des équipes de chiens de recherche-sauvetage...
Pourrait on imaginer cela chez nous ? J'avoue me poser la question et conserver quelques doutes...
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28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 13:22
La Méthode des 5 Phases
Phase 5: le Sauvetage

Les conducteurs cynotechniques de recherche et de sauvetage doivent connaître les possibilités et les dangers du sauvetage. Après qu’un marquage a été contrôlé, le creusement peut commencer. Si aucun ouvrier-sauveteur expérimenté n’est présent, le conducteur doit être capable de donner des instructions précises à un groupe de personnes non formées.

undefinedLa cinquiène phase correspond au dégagement des victimes

 

Dès que vous êtes certain de la localisation d’une victime, les personnels de sauvetage-déblaiement peuvent commencer à creuser. Le but ultime de la mission, après tout, est la localisation et le sauvetage de survivants. Il faut que le plus possible de sauveteurs soient mis au travail afin de réduire le temps nécessaire au dégagement des survivants. Toutefois, avant de procéder au creusement, mieux vaut étudier le meilleur moyen de parvenir jusqu’à la victime. Le chapitre « Éléments de dommages » énumère les différentes possibilités de sauvetage en fonction des divers types de dommages. Il peut s’agir de :

Dégager les gravats empilés sur la victime.

Créer une ouverture à travers des bâtiments ou des pièces voisins (casser un mur).

Créer un passage vers la victime à travers les décombres (puit, tranchée, tunnel horizontal, etc.).

Les décombres dégagés doivent être emportés vers un site assez éloigné du lieu des travaux pour qu’ils ne forment pas un obstacle ou un danger dans la poursuite du sauvetage. Mais d’abord, les chiens de recherche et de sauvetage doivent explorer le lieu d’évacuation de ces décombres !

 undefinedA ce stade, le chien ayant marqué, le dégagement des victimes encore vivantes devient la priorité

Dangers et sécurité

Un tas de décombres peut toujours s’effondrer. C’est pourquoi il faut toujours étayer les décombres et les matériaux de construction dangereux ; on peut pénétrer plus profondément dans les tas de décombres par des espaces vides. Mieux vaut éviter les déplacements inutiles de débris car cela pourrait provoquer la chute de mortier, de dalles, de blocs de ciment et de poussière, ce qui risque d’étouffer les personnes ensevelies.

Les aides actifs dans les décombres peuvent toujours être sécurisés par une ceinture fixée à la poitrine et reliée à une longue corde attachée à l’extérieur. Le travail de sauvetage exige d’intenses efforts physiques. Il faut donc veiller à remplacer les ouvriers régulièrement.

Pendant le creusement, le chien de recherche et de sauvetage reste à proximité pour montrer la direction de la victime. Tenez toujours compte du vent qui pénètre dans les décombres et profitez de la capacité du chien à suivre le cône d’odeur de la victime.

 undefinedObtenir une aide médicale sur les décombres aussi vite que possible est une urgence

Secourisme

Lorsque l’on découvre une personne vivante, il faut commencer par libérer la tête et la poitrine aussi vite que possible et nettoyer la poussière autour et dans les voies respiratoires. En cas d’arrêt cardiaque et respiratoire, la réanimation cardio-respiratoire (RCR) doit intervenir immédiatement, sur place. N’attendez pas de libérer complètement la victime, démarrez directement la réanimation. Les blessés doivent être secourus immédiatement.

Dès que le corps est libéré, tout le nécessaire doit être fait pour transporter la victime vers un hôpital ou un hôpital de campagne.

Gardez toujours à l’esprit que la combinaison du choc et de l’hypothermie représente l’un des dangers les plus graves. Beaucoup de victimes meurent quand les deux se rencontrent. Il s’agit donc d’y remédier immédiatement par de la chaleur extérieure et intérieure (elle ne doit pas être brûlante !), du repos et du réconfort. Dans tous ces cas, essayez d’obtenir aussi vite que possible une aide médicale sur les décombres.

 undefinedLe plus rapidement possible, un nombre maximum de sauveteurs déblayeurs est mis au travail afin de réduire le temps nécessaire à l'accès aux victimes

Conclusion

Après l’achèvement de l’opération de recherche, la zone explorée doit être délimitée par de la craie ou un colorant lumineux apposés de manière très visible. Ces marquages préétablis donnent des informations sur le nombre de survivants sauvés et de morts, l’unité ayant procédé à la mission, la date et l’heure.

Le directeur des opérations doit toujours fournir le détail des résultats de la recherche et du sauvetage au centre de commandement et signer un registre, avant de passer à une autre mission ou de rentrer à la maison.

 

Question à Ruud Haak

Devons-nous dire au survivant, pendant le sauvetage, qu’il est en sécurité ?

Une fois que le contact avec le survivant enseveli a été établi, il ne peut plus être rompu jusqu’à ce que la victime ait été libérée. Pour les victimes, l’aspect suivant est très important : à cause de la pression physique et/ou psychique, le corps humain subit un stress extrême. L’instinct de conservation et la volonté de survie de la victime provoquent ce que l’on appelle une « réaction d’adaptation à l’urgence ». Le corps humain concentre toute son énergie sur la survie. Cela peut durer jusqu’au sauvetage de la victime, qui peut mourir précisément à ce moment. C’est ce que l’on nomme « la mort du sauvetage ». Le bonheur du sauvetage peut entraîner la disparition de la volonté et des réactions de survie chez la victime, ce qui provoque sa mort. Voilà pourquoi il ne faut jamais dire à une victime qu’elle est sauvée pendant ou après le sauvetage. Elle doit continuer à investir toute son énergie dans sa survie et les sauveteurs doivent continuer à le lui dire jusqu’à ce qu’elle soit sous contrôle médical !


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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 12:24

La Méthode des 5 Phases
Phase 4: le Marquage

Le chien de recherche et de sauvetage doit indiquer clairement à son maître qu’il a découvert une victime en marquant l’endroit où la concentration d’odeur, l’indice odorant, émanant des décombres est la plus forte. En fonction de la manière dont le chien se comporte et donne l’alerte, le maître sait si la victime est morte ou vivante.

undefinedDans la quatrième phase, le chien doit indiquer clairement à son conducteur qu'il a découvert une victime

 

 

Le marquage constitue évidemment une phase importante dans la recherche de victimes. Il arrive que des chiens qui marquent très bien pendant leur formation soient moins performants à ce niveau au cours d’une mission. Cela peut s’expliquer. En premier lieu, le maître se trouve dans une situation où le stress est bien plus intense, ce qui influence le chien, sans aucun doute. Ensuite, tous les chiens cherchent plus longtemps, plus fréquemment et dans des conditions moins favorables quand ils sont sur le terrain. La température, les précipitations et le vent influent sur la recherche et les marquages. Une poussière surabondante peut également jouer un rôle important.

 undefinedQuand le chien découvre l'odeur d'un mort pour la première fois, cette dernière entraine souvent une sorte de confusion dans sa réaction


Marquage de personnes décédées

Les morts ont une odeur différente de celle des vivants ; quand le chien découvre cette odeur pour la première fois, elle peut entraîner une certaine confusion dans son esprit. De nombreux chiens marquent les morts très différemment des vivants, de leur propre initiative. Par exemple, on peut voir des chiens intéressés sentir avec les oreilles repliées sur le cou, se tenant rigides, mais parfois aussi couchés ou assis, tout comme ils marquent un objet lors du pistage. Normalement, ils n’aboient plus. On peut les voir s’approcher avec hésitation et renifler à nouveau ces emplacements particuliers.

 undefinedLe chien marque l'endroit ou la concentration d'effluves humaines provenant des décombres est la plus forte


Contrôle d’un marquage

Un chien qui marque l’indice odorant d’une victime doit être récompensé ; ensuite, le maître l’éloigne du site. Un deuxième chien explore alors la même zone pour confirmer le site indiqué par le premier chien, avant que des secouristes ne se mettent au travail. Le maître du deuxième chien ne peut pas savoir où le premier chien a marqué, car sinon il pourrait influencer son chien. Il doit démarrer la recherche au moins à dix ou vingt mètres de l’odeur. Si le deuxième chien marque le même endroit, le creusement peut commencer immédiatement.

undefinedTout en progressant prudemment, le conducteur doit évaluer en permanence le comportement de son chien


Le contrôle d’un marquage est fondamental. Il arrivait souvent par le passé que des secouristes se mettent à creuser à un endroit où il n’y avait pas de victime, perdant ainsi beaucoup de temps et d’énergie. Le chien avait marqué uniquement pour satisfaire son maître. Peut-être qu’il avait trop cherché sans succès, peut-être son maître lui imposait-il une pression trop forte, sans s’en rendre compte. Voilà pourquoi il faut toujours faire contrôler un marquage par un deuxième chien, si possible, avant de signaler la découverte aux ouvriers-sauveteurs. Le temps passé à ce contrôle est compensé par le temps perdu à creuser pour rien. De plus, les ouvriers-sauveteurs se mettraient sûrement à douter du professionnalisme du maître et de son chien. Et ils auraient bien raison, sachant l’énorme quantité de travail que représente presque toujours un sauvetage. Il est très difficile pour un maître-chien de recherche et de sauvetage de prendre la décision de demander à des ouvriers de creuser à un endroit précis.

undefinedLes chiens marquent les victimes décédées très différemment des vivantes

 
Marquages pour montrer la direction

Pendant le creusement, le chien peut rester à proximité tout en continuant son travail de recherche. De temps en temps, il faut arrêter de creuser pour lui permettre d’indiquer dans quelle direction les ouvriers doivent continuer leur travail. De grandes dalles de béton, d’autres obstacles, la température, le vent, etc. empêchent l’odeur de remonter verticalement ; elle peut circuler partout dans les décombres. Dès lors, le chien de recherche et de sauvetage doit continuer à indiquer la direction pendant que l’on creuse le trou.

Nouveau contrôle

Après le sauvetage, le chien doit retourner explorer le même site, au cas où d’autres victimes seraient ensevelies au même endroit ou à proximité.

Question à Ruud Haak

Qui doit signaler le marquage d’un chien de recherche et de sauvetage ?

Un marquage se définit comme la méthode utilisée par le chien pour indiquer clairement à son maître qu’il a découvert une personne ensevelie pendant une recherche. En voyant un chien marquer dans les décombres, on peut toujours observer un comportement caractéristique ; dès lors, chaque maître doit connaître les signes de marquage de son chien. Pour étendre ce principe, pendant le dressage, seul le maître dit à l’instructeur où se trouve l’odeur, car c’est la personne la mieux à même d’interpréter le marquage de son chien. Le chien de recherche peut marquer de manière différente pendant une mission, selon la durée et le degré de difficulté de la recherche, sans oublier les marquages différents selon que la victime est morte ou vivante. La responsabilité qui incombe au maître, qui doit décider de la présence d’une personne morte ou vivante, est énorme. Le dressage n’est pas chose facile. Une décision positive ou négative peut représenter une lourde responsabilité pour le maître, à la fois pendant le dressage ou au cours d’une opération de sauvetage.


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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 13:57
La Méthode des 5 Phases
Phase 3: le Peigne Fin

Avant de commencer à explorer à proximité ou à l’intérieur de bâtiments détériorés, il faut d’abord définir des voies de secours. Et ne jamais entrer dans un immeuble sans qu’un collègue n’attende à l’extérieur.

undefinedLa troisième phase consiste à explorer les alentours ou l'intérieur des batiments détériorés

 

 Le peigne fin est pratiqué d’abord dans les zones sinistrées où on a le plus de chances de retrouver des survivants. Ces zones sont :

les abris anti-aériens ;

les caves ;

les étages, les entrées, les escaliers et les greniers accessibles ;

des pièces partiellement effondrées ; les secouristes doivent explorer les espaces vides à proximité de murs ou de cheminées restés debout, à la recherche de victimes.

Les conducteurs cynotechniques de recherche-sauvetage doivent d’abord déterminer la zone de travail de leurs groupes, par exemple les caves et les étages. S’il n’y a pas d’expert du sauvetage dans leur groupe, ils définissent aussi les mesures de sécurité, comme le port de maques antipoussière, l’encordage des sauveteurs entre eux, le renforcement et la sécurisation des entrées, l’utilisation de certains matériaux et la méthode de sauvetage.

Pour le chien de recherche et de sauvetage, c’est aussi la phase de la recherche fine. Il l’exécute dans des zones où d’autres chiens ont déjà cherché intensivement, sans donner d’alerte. Dans la phase de recherche fine, le maître travaille méthodiquement et laisse son chien parcourir les différentes zones plus lentement, en cherchant plus intensément.

La recherche dans les débris poussiéreux est difficile pour les chiens ; leurs narines se remplissent de poussière. Mieux vaut donc leur essuyer le museau de temps à autre avec un tissu humide.

 undefinedPour le chien de recherche et sauvetage, c'est la phase de la recherche fine

 

Dangers et sécurité

Les maîtres doivent connaître les voies de secours et les cachettes, à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments. Il en va de même pour toutes les personnes actives dans des zones où des tremblements de terre ont eu lieu, où des répliques peuvent suivre le premier tremblement, mais aussi en présence de ruines provoquées par des explosions, car d’autres explosions peuvent survenir. Voilà pourquoi le gaz et l’électricité doivent toujours être coupés avant que le maître (et son chien) entrent dans le bâtiment. Les maîtres doivent également être conscients des dangers liés aux matériaux radioactifs et savoir s’il y a des produits chimiques (huile ou acides électrolytes par exemple) dans les décombres.

 undefinedDans la phase de recherche fine, le conducteur travaille méthodiquement et laisse son chien parcourir les différentes zones plus lentement, en cherchant de manière plus intense.

 
Signes d’effondrement

Évaluer les risques d’effondrement n’est pas simple. Avec des années d’expérience, on peut commencer à maîtriser cette science. Les maîtres-chiens de recherche et de sauvetage seront confrontés à des situations où ils devront évaluer eux-mêmes les risques. La théorie et la pratique, par exemple une formation sur des sites de démolition et dans des bâtiments condamnés, sont nécessaires pour compléter les connaissances d’un maître-chien de recherche et de sauvetage efficace.

Toutefois, certains signes annoncent qu’un effondrement est proche :

Mesurable : En cas de risque d’effondrement, placez un morceau de verre fixé avec du plâtre dans le coin du bâtiment entre deux murs. Si le verre explose, vous saurez que les murs bougent. Il existe également des appareils utilisés à cet effet.

Audible : La plupart du temps, on peut entendre des bruissements ou des grondements juste avant l’effondrement. Si on observe le chien, on verra qu’il écoute ses bruits, la tête penchée.

Visible : Les portes et les fenêtres, que l’on ne peut plus fermer, montrent que les murs bougent et s’affaissent.

Perceptible : Certains bâtiments ou certaines pièces donnent un mauvais sentiment quand on y pénètre. Parfois, un chien de recherche et de sauvetage expérimenté refusera absolument d’y entrer. Presque toujours, le chien a raison !

 undefinedLe conducteur doit connaitre les voies de secours et les cachettes, à l'intérieur et à l'extérieur des batiments, en cas de réplique du tremblement de terre.

  Question à Ruud Haak:

Pourquoi les gens font-ils ce travail ?

Selon l’importance et les caractéristiques de la mission, le directeur des opérations doit décider de l’utilité des équipes présentes, si possible en concertation avec le ou les instructeurs. L’efficacité de l’équipe cynotechnique importe plus que les certificats au moment de l’appel. En participant avec succès à des formations pratiques, au cours desquelles l’équipe cynotechnique est testée sur sa capacité à supporter la pression et le stress, on obtient une bonne recommandation pour entrer en action. Et n’allez pas imaginer une mission comme une belle ballade dans la nature. Après quelques jours de vie dans une tente spartiate avec des équipements primaires dans l’environnement empuanti d’une zone sinistrée, vous ne fantasmerez plus. On ne peut trouver aucun plaisir dans l’odeur des décombres ni dans celle du désinfectant sur vos mains. Dans ces moments, vous vous demandez ce que vous faites là. Mais dès que votre chien marque une victime, vous êtes à nouveau motivé pour continuer la recherche, pour aider vos semblables dans une situation d’urgence, avec votre chien de recherche et de sauvetage à vos côtés !


(Photos Ruud Haak et Resi Geritsen)
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 17:28
La Méthode des 5 Phases
Phase 2: la Recherche Rapide


Les grandes catastrophes naturelles des dernières années ont prouvé que seuls des chiens de recherche et de sauvetage bien entraînés pouvaient localiser rapidement et efficacement des victimes prises dans des décombres. À cet égard, la qualité et le professionnalisme de la formation  sont incontournables. Les missions des équipes cynotechniques de recherche et de sauvetage exigent souvent sacrifices et efforts de la part des maîtres et de leurs chiens. Mais les résultats en valent la peine.

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La seconde phase consiste à conduire une recherche la plus rapide possible sur le site désigné

 

 Les équipes formées par le directeur des opérations commencent par rechercher méthodiquement les victimes qui se trouvent à faible distance de la surface du sol dans les zones qui leur ont été attribuées. Comme il y a beaucoup de poussière due au ciment et aux décombres, il est souvent impossible aux secouristes de voir ces victimes. Par contre, les chiens les sentent très vite. Il s’agit de la phase de recherche rapide : les chiens de recherche et de sauvetage peuvent se contenter de parcourir rapidement la zone à la recherche de victimes. La recherche commence à la périphérie de la zone sinistrée et évolue vers le centre.

Les survivants et les blessés doivent être secourus, soignés et amenés au centre médical, s’il existe. Les blessés doivent être inscrits sur une fiche reprenant leur nom et prénom(s), leur âge, leur sexe, la nature de leurs blessures et le lieu où ils ont été découverts.

Les morts sont transportés dans un lieu isolé et défini par le directeur des opérations et ils sont recouverts de draps ou de couvertures. Pour autant qu’il soit possible de déterminer leur identité, ils portent également une fiche sur laquelle on peut inscrire des informations importantes, comme le lieu où la victime a été trouvée.

undefinedDurant cette phase le chien doit travailler seul sur le décombre souvent instable, car il est plus léger et plus agile que le conducteur

Dangers et sécurité

Il est évident que le travail dans les décombres est dangereux. Outre les mesures de sécurité qu’impose la situation, chaque conducteur cynotechnique de recherche-sauvetage doit prendre des précautions pour sa propre sécurité, celle de son chien et des autres. Le port de combinaisons appropriées, bien visibles, de chaussures de sécurité avec bouts renforcés, de gants de travail résistants, d’un casque de sécurité et d’un masque antipoussière constitue un prérequis lorsque l’on travaille sur ou à proximité d’un tas de décombres, tout comme pendant le dressage.

Avant de monter sur un amas de décombres, tous les risques doivent être sérieusement évalués. À prendre en compte : la vitesse et la direction du vent, les dangers directs ou indirects liés à l’effondrement du sol et des murs, la résistance des sols et des poutres, les dommages occasionnés aux escaliers, les matériaux de construction en suspension, etc. Voilà pourquoi le maître-chien de recherche et de sauvetage doit connaître les fonctions de différents types de murs, tels que les murs pare-feu, les murs porteurs, les cloisons et autres matériaux de construction importants.

 undefinedLes chiens doivent d'abord explorer la périphérie des zones sinistrées, afin de dégager le chemin pour la poursuite intra-zone des activités de sauvetage.


Personnes ensevelies

Les personnes ensevelies sous les décombres doivent être libérées le plus vite possible. Mais il importe tout autant que les zones soient explorées avec soin afin de ne pas oublier des victimes et de ne pas causer des dommages supplémentaires aux personnes ensevelies. Gardez à l’esprit que le déplacement de décombres ou le soulèvement de poussières peut provoquer la mort de personnes ensevelies. Évitez autant que possible de marcher sur les décombres et utilisez plutôt votre chien, plus léger. Sachez quelles zones ont déjà été explorées par les chiens. Ce sont les seules qui seront accessibles aux hommes. Les chiens de recherche et de sauvetage doivent d’abord explorer la périphérie des zones sinistrées, afin de dégager le chemin pour poursuivre les travaux de sauvetage.

 undefinedBien consigner les zones déjà explorées par les chiens permet de rendre celles-ci accessibles aux hommes

 

Question à Ruud Haak:

Une mission de recherche et de sauvetage est-elle bien rémunérée ?

Le travail d’une équipe cynotechnique de recherche et de sauvetage étant généralement un travail bénévole, la mission n’est pas rémunérée. Pour un maître-chien de recherche et de sauvetage, la poignée de mains d’une personne retrouvée ou d’un proche signifie beaucoup plus que le remboursement de ses frais !

Sauver des vies constitue un formidable stimulant au travail pour le maître et son chien. Mais les chiens de recherche et de sauvetage peuvent aussi retrouver des morts, ce qui permet d’inhumer leurs corps. Cela importe beaucoup aux proches, car ils mettent ainsi fin à une période d’incertitude, de faux espoirs et d’attente.

Partout dans le monde, nous nous sommes rendus compte de l’importance vitale du dressage professionnel des chiens de recherche et de sauvetage. Malheureusement, nous avons aussi découvert que ce travail attire des personnes qui en tirent parti pour leur propre gloire, ou qui utilisent nos certificats pour impressionner les autres ou augmenter la valeur de leurs chiots …

undefinedDurant cette phase un bon chien travaille vite et seul.

(Photos Ruud Haak et Resi Geritsen)

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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 10:31
La Méthode des 5 Phases
Phase 1: la Reconnaissance

Lorsque l’on recherche des personnes ensevelies sous des décombres ou que l’on effectue un sauvetage avec des chiens, mieux vaut mettre au point un plan de recherche systématique, également appelé la méthode des cinq phases pour la recherche et le sauvetage en milieu urbain.

undefinedLa première phase consiste à étudier la zone sinistrée

 

 Dès qu’il arrive sur les lieux de la catastrophe, le directeur des opérations doit annoncer la présence des chiens de recherche et de sauvetage au poste de commandement (si celui-ci a déjà été établi). Dans le cadre de missions internationales, ce commandement est pris en charge par l’OSOCC (On Site Organization and Coordination Center, Centre de Coordination et d’organisation sur site), à l’initiative des Nations unies (UN).

La première phase de la mission consiste, pour le directeur des opérations et certains conducteurs cynotechniques, à inspecter la zone sinistrée. Une seule personne ne suffit pas, entre autres parce qu’il est interdit de pénétrer seul dans des bâtiments endommagés ou détruits sans qu’un coéquipier attende à l’extérieur pour apporter son aide en cas de problème. Cette reconnaissance consiste à :

          Déterminer les caractéristiques et l’étendue des dommage, l’évolution des incendies et de la fumée, les installations détruites (par exemple, gaz et électricité, etc.). Vérifier si le gaz et l’électricité sont coupés. Il importe aussi de vérifier la présence de radioactivité ou de rayonnements dus à des dommages causés à des bureaux, laboratoires ou hôpitaux.

           Évaluer si la zone sinistrée peut être parcourue, en contrôlant simultanément la présence de formes de dommages connues sous le noms d’éléments de dommage (système de Maak).

           S’informer auprès de témoins de la catastrophe sur l’étendue exacte des dommages, le nombre de disparus et leur emplacement au moment du désastre. Pour ce faire, il faut savoir à quelle heure la catastrophe est survenue et l’endroit où les disparus devaient normalement se trouver à cette heure. Par exemple, la nuit, ils sont dans leur chambre et au moment du petit déjeuner, dans la cuisine ou la salle à manger. Il faut aussi savoir si les victimes ont été surprises par l’explosion ou le tremblement de terre, ou si des secousses les ont alertées.

           Évaluer les dangers encourus par les chiens de recherche et de sauvetage et leurs maîtres.

           Déterminer le nombre de secouristes et services de secours disponibles.

undefinedDéterminer les caractéristiques et l'étendue des dommages

Information sur l’opération

Une fois qu’il a réalisé une évaluation complète des dommages, qu’il sait de combien de chiens et de secouristes il dispose et qu’il connaît l’équipement disponible, le directeur des opérations peut décider de lancer ou non l’opération et, dans l’affirmative, l’organiser. Chaque personne impliquée dans la recherche et le sauvetage reçoit des informations personnalisées sur l’opération. Elles comprennent :

           Une répartition générale de la zone en catégories ;

           La liste des dangers éventuels, surtout ceux liés à l’électricité, au gaz, à la radioactivité, aux produits chimiques, aux poisons anti-vermine, à des fuites de liquides (chimiques), etc. ;

           Le résultat de l’étude, et notamment le nombre estimé de victimes et de disparus, l’existence de cachettes, caves, etc. ;

           Les objectifs de l’opération de sauvetage ;

           Le lieu où évacuer les blessés ;

           Le lieu où transporter les morts ;

           Le regroupement des aides et autres secouristes. Un expert peut être assisté par plusieurs aides ;

           L’attribution de zones de travail ;

           La répartition des tâches entre les chiens actifs et au repos. On peut utiliser les chiens au repos pour contrôler les alertes avant de les signaler. Le maître-chien au repos devrait autant que possible surveiller les chiens de recherche ;

           La localisation du poste de commandement.

Toutes ces informations doivent être connues des maîtres-chiens. À l’étranger, mieux vaut que toutes les dénominations des lieux, rues, etc. soient écrites dans la langue nationale (et/ou leur prononciation), ce qui permettra aux autochtones de vous aider à retrouver votre chemin.

 undefinedS'informer auprès des témoins sur le nombre de victimes disparues

 

Question à Ruud Haak

Quelle est la première méthode de recherche à employer dans une zone sinistrée ?

La recherche avec les chiens est prioritaire sur toutes les autres méthodes de recherche et de sauvetage. Mais n’oubliez pas : la sécurité du maître et de son chien passe avant tout. Un chien ne peut pas travailler sans son maître et sans chien, un maître n’a guère d’utilité. Ne mettez jamais votre sécurité ni celles des autres en péril en jouant les casse-cou. Soyez toujours prudent, que ce soit dans un bâtiment endommagé à proximité ou sur un tas de décombres.

Sans direction, la puissance de travail est inutile. Le directeur des opérations des équipes cynotechniques de recherche et de sauvetage coordonne leur travail, de concert avec tout autre commandement présent. Si ce travail n’est pas encore organisé, ou si personne parmi les équipes de sauvetage ne prend le commandement, c’est la personne la plus expérimentée qui doit prendre en charge l’organisation des opérations de recherche.

Plus les recherches commencent rapidement, plus les chances de retrouver des survivants sont élevées. Toutefois, ne travaillez jamais seul et ne commencez pas à travailler sans avoir bien réfléchi à la situation. Chaque conducteur cynotechnique doit d’abord évaluer l’étendue de la destruction puis travailler méthodiquement.

undefinedEvaluer les dangers encourus par les équipes cynotechniques de recherche-sauvetage
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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 12:17
C'est toujours sympathique de recevoir des emails du monde entier pour Noel,  alors j'ai décidé de vous faire partager les jolies cartes qui m'arrivent en provenance  du petit monde des équipes cynotechniques  de recherche-sauvetage  !

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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 10:30
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La Police de Pékin,  qui fait partie de la Police Nationale Chinoise, dispose  d'équipements ultra-modernes qui feraient palir bien des responsables d'unités cynotechniques de par le monde  !
Plus de 300 chiens sont ainsi présents en permanence dans ce centre, qui réalise également la sélection génétique et l'élevage des chiots ultérieurement formés puis utilisés dans les missions quotidiennes (recherche d'explosifs dans le cadre anti terrorisme, recherche de drogues, mais aussi lutte anti criminalité -meme si cette dernière est en Chine réduite à sa plus simple expression-).
Une véritable révélation pour nous que de découvrir la très haute qualité de ces installations, preuve que la Chine s'est bien éveillée et que lorsque ce pays met en place quelque chose, il ne le fait pas avec le dos de la cuillère !

IMG-9370.JPG
Maquette du site: chenils d'entretien à droite, chenil de reproduction à gauche, chenil de quarantaine, batiment de préparation sportive, piscine pour chiens.....

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Une autre surprise: l'importante féminisation des personnels cynotechniques !

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Apparition d'écussons bilingues, JO obligent

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Des Chenils parfaitement conçus et d'une propreté et d'une hygiène exemplaires

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Batterie de tapis roulants pour entrainement physique des chiens, à coté de la piscine totalement dédiée aux chiens elle aussi

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Démonstration de recherche d'explosifs en bagages, par un cocker spaniel

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Recherche d'explosifs cachés dans un véhicule

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Christophe a mis le costume pour apprécier le niveau de quelques chiens d'assaut et leur prodiguer les conseils idoines grace à l'expérience opérationnelle du RAID

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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 09:26


Que dire à posteriori d'une intervention comme celle-là,  si ce n'est de réaliser que tout peut vous tomber dessus à tout moment.  Après que nos chiens (et leurs maitres) des équipes cynos de la BSPP aient super bien travaillé dans des conditions pour tant dantesques et à haut risque, je pense simplement à toutes ces victimes qui n'avaient rien fait de mal ni rien demandé à personne et  qui resteront marquées à vie dans leur chair par cette stupide explosion.  Au risque de sembler ridicule, je réalise aussi combien il m'est parfois difficile de dire  à une équipe cyno "dés que tu peux passer tu t'engages au niveau 2" alors meme que la situation est à haut risque pour l'homme et pour le chien.  Alors au passage je rendrai hommage à  "mes"  (un "mes" paternaliste mais surtout pas possessif)  mecs et à leur chien, qui comme tout sapeur pompier ne discutent jamais et ne laissent jamais transparaitre les angoisses qu'ils doivent avoir en eux dans ces moments là...surtout lorsqu'on sait très bien que la chance de retrouver quelqu'un vivant est moins qu'infime !
Alors je trouve bien aussi qu'une ministre de l'intérieur et un premier ministre viennent constater, dire quelques mots dont d'aucuns diront toujours qu'ils ne coutent rien, mais surtout donner quelques caresses à ces chiens qui donnent tout eux aussi.
Et puis un dernier mot ira au civisme ambiant des "civils", comme ce patron de Monoprix dans lequel s'est installé notre Poste Médical Avancé; Monsieur je ne vous connais pas, je sais que vous ne lirez jamais ces lignes, mais en notre nom à tous je vous dis Merci.
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